Les carences démocratiques

Les carences démocratiques proviennent autant de l’absence du désir de changement que du dépérissement des espérances de changement.

Même si c’est un sentiment qui est en perdition au sein du microcosme politique local,la vérité, aussi amère soit-elle, se doit d’être dite. Après quelques séances au sein du conseil municipal, j’ai pu constater avec amertume l’absence d’un élément majeur, le public.

Le citoyen, acteur incontournable de la démocratie locale, affiche clairement son indifférence. .D’ailleurs et pour preuve, la réunion publique du 2 février consacrée au budget ou même la présence du maire ne suffit plus à faire déplacer la foule ;signe sur lequel il serait bon de méditer.

Il est temps de se poser les questions sur les causes de cette défection.

C’est un problème qui doit préoccuper, en premier lieu, ceux qui comme nous font de la démocratie de proximité, un enjeu fondamental dans la lutte contre la renonciation civique.

La forte abstention qui a marqué les dernières consultations électorales exige un approfondissement des processus de concertation et de participation de la population aux décisions des élus. Donnons à la population creilloise l’envie de se sentir concernée par l’avenir de sa ville.

Associer le citoyen en lui permettant d’intervenir et d’interroger les élus sur leur décision ou leur politique à la fin de chaque conseil municipal, comme cela se fait ailleurs,

donner un sens moins solennel aux audiences en organisant des permanences sur les quartiers, auprès de l’habitant.

Hélas, Les conseils de résidents ne suffisent plus, ils ronronnent. Le temps est venu de les réformer afin de les sortir de cette léthargie dans laquelle ils se trouvent plongés.

Lien entre les habitants et l’administration municipale, ils ne doivent plus être perçus comme une instance partisane et politique. Permettre la cohabitation de toutes les sensibilités, encouragera sans aucun doute de nouveaux postulants .Le budget de fonctionnement alloué aux conseils de résidents devrait permettre une meilleure communication, (affichage dans les cages d’escaliers,des dates, des thèmes abordés, et du compte rendu de chaque réunion.) Bien informé sur le sujet pour en avoir fait l’expérience, on a vu passer du monde. Le riverain venait à la recherche d’une solution et repartait avec son problème et celui des autres .Une sorte de séance chez le psy :

-« Dites nous de quoi vous avez besoin, nous vous dirons comment vous en passer. »

Kader.boutebal