A Creil, il avait abusé de sa victime dans le train

Trois ans. Il a fallu trois ans pour que qu'adolescente soit entendue par un tribunal en sa qualité de victime d'un viol qu'elle a subi en avril 2002 dans un train stationné en gare de Creil.
Le tribunal correctionnel de Beauvais tout comme le procureur n'ont pas manqué de dénoncer la « négligence » ou « l'inertie » de la brigade de gendarmerie de Mouy qui avait enregistré la plainte en mai 2002. Ce n'est que 2 ans plus tard, à la faveur d'un changement de direction à la brigade, que l'enquête est vraiment menée. Le 12 avril 2002, une adolescente, alors âgée de 17 ans, partage un café avec Ali Belguoul, 21 ans. Les deux jeunes gens se connaissent de vue. Ali plaît à Stéphanie. Elle accepte d'aller se mettre à l'abri avec lui dans un train à l'arrêt. Le wagon est vide. Ils discutent, s'embrassent, puis le jeune homme dérape. Stéphanie a expliqué qu'il s'était subitement couché sur elle, lui avait enlevé son pantalon et sa culotte avant de lui imposer une relation sexuelle. L'adolescente se confie le jour même à sa formatrice et à une amie mais, redoutant la réaction de sa famille, elle ne dépose plainte qu'un mois plus tard. A la barre du tribunal correctionnel, mardi, Ali Belguoul a clamé son innocence. Il nie les faits en bloc. Pour le tribunal, le doute n'est pas permis dans ce dossier qui était passible de la cour d'assises. Il a condamné Ali Belguoul, un jeune homme de 24 ans jusque-là sans histoire, à quatre ans de prison dont deux ans avec sursis.